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L’écologie, trop grave pour être laissée aux seuls écolos !

Europe Écologie Les Verts (EELV), France Insoumise (LFI), Parti Socialiste (PS), Renaissance (LREM), … autant de partis, de gauche, qui se revendiquent écologistes avec des visions diamétralement opposées. L’écologie, préoccupation de plus en plus présente dans l’esprit des Français, est devenue un champ de bataille politique au détriment de la physique et du bon sens. Pourtant, l’Écologie ne devrait être ni de droite, ni de gauche ! L’Écologie doit surtout devenir un sujet de rassemblement face à l’ampleur des crises qui nous attendent.

Cet affrontement politique démontre que nous sommes arrivés à la fin d’un cycle politico-économique et qu’il est désormais  nécessaire de développer une vision de société qui permette de rassembler, tout en répondant aux nombreux défis qui se présentent à nous. Cette vision doit être développée en harmonie avec notre histoire et nos valeurs et en tenant compte de tout ce qui fait le fondement de notre société et qui se trouve aujourd’hui fragilisé par les dérives extrémistes de tous bords. 

Dans son livre L’Enracinement publié en 1943, Simone WEIL, écrivait : « L’enracinement reste peut-être le besoin le plus important de l’âme humaine. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l’existence d’une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d’avenir. »

Si l’on considère la récente enquête de l’institut Ipsos/Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le Cevipof, « Fractures Françaises », on constate que la nostalgie des valeurs du passé reste forte y compris en ce qui concerne l’autorité (83% des personnes enquêtées ont estimé que l’autorité est une valeur trop souvent critiquée aujourd’hui).

La révolution voulue par les militants d’extrême gauche comme d’extrême droite, censée remettre en question les valeurs et fondements de notre République, en voulant s’émanciper de notre histoire et de nos traditions risque de nous conduire tout droit dans un déracinement moral. Les politiques de transition risquent également d’être ralenties par des débats identitaires, pas souhaités par les Français ; Le choix fait par le Maire EELV de Strasbourg de retirer de son fameux marché de Noël les « Croix de JC »1https://www.famillechretienne.fr/39087/article/a-strasbourg-un-marche-de-noel-sans-crucifix, avant d’être contraint de faire marche-arrière, en est un exemple criant (et désolant). 

Cette même enquête, réalisée pour des instituts ne pouvant être apparentés à la droite, montrait que pour 91% des personnes interrogées, le Catholicisme était la religion la plus compatible avec les valeurs de la République. Cette déconnexion entre les décisions des élus de gauche et la réalité du pays prouve, s’il en était besoin, que la France demeure un pays de tradition judéo-chrétienne et que nous devons respecter cela. 

Pour répondre à la crise écologique et faire face aux difficultés de la nécessaire transition énergétique, des valeurs fortes telles que la solidarité et la fraternité, ainsi que le respect de la Famille, permettront à notre société de rester unie. Il en va de la responsabilité de l’État que de préserver cette unité. Otto Von Bismarck écrivait dans Le Nouveau défi européen que « Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va ». Nous ne deviendrons une société durable qu’en acceptant et respectant notre passé et, qu’ensemble, nous parvenions à dessiner un avenir en commun. 

En son temps, Georges CLEMENCEAU, alors à la tête du gouvernement, affirmait que la Guerre était une « chose trop grave pour la confier à des militaires ! » aujourd’hui, nous sommes en droit d’affirmer que l’écologie est elle aussi une « chose trop grave » pour être laissée aux seuls écologistes. 

Plus que jamais : l’écologie est une affaire de tous !

Illustré par Constance Leterre-Robert

Rudi Valente

Rudi Valente